Des étudiants lillois en grève des loyers
Ras-le-bol. Pour le moment, ils seraient 350 étudiants des résidences Galois (700 chambres) et Camus (800 chambres) à Villeneuve-d'Ascq à refuser purement et simplement de régler leur loyer. Le mouvement, initié par trois syndicats et organisations étudiantes (Feruf, UEC et CGT-Crous), réclame l'amélioration des conditions d'hébergement en résidence universitaire. Et selon nos informations, il devait s'étendre hier soir à la résidence Chatelet, à Lille.
Pour l'heure, Martine Muller, directrice du Crous de Lille, préfère temporiser. « Je ne sais pas si ceux qui ne paient pas leur loyer sont des étudiants qui ont des difficultés financières ou des grévistes. » Mais elle met ces derniers en garde : « Ils s'exposent à une procédure de recouvrement. » Ce qui n'effraie aucunement Nicolas, résident d'Albert-Camus : « Les bâtiments sont insalubres. Cette grève, ça les obligera à faire quelque chose. » L'état de la chambre de Benoît, au pavillon V, atteste de la vétusté de cette résidence, construite dans les années 1970 : 9 m2 sans sanitaires, peintures défraîchies et murs tachés par l'humidité. Une femme chargée de l'entretien des lieux s'applique chaque jour à nettoyer les sanitaires collectifs et la cuisine rudimentaire de son bâtiment, composée en tout et pour tout d'un évier et de quatre plaques de cuisson. « En ce moment, je suis seule, car les arrêts de travail ne sont pas remplacés », confie-t-elle.
Pour Olivier Crammer, secrétaire général de l'union nationale CGT-Crous, les conditions de vie dans les résidences universitaires n'ont cessé de se dégrader : « En 1990, il y avait en moyenne quatre femmes de ménage par bâtiment. Aujourd'hui, elles ne sont plus que deux. »
Pour améliorer la situation à la résidence Albert-Camus, des petits travaux d'électricité ont pourtant été initiés l'année dernière. « Le problème, c'est qu'on ne peut rénover que 300 logements à la fois, si on ne veut pas mettre les étudiants à la rue », explique Martine Muller, directrice du Crous de Lille. « A Camus, il est prévu que d'ici 2011, le bâtiment U soit rénové, avec l'installation de sanitaires individuels », poursuit-elle. Problème : les logements rénovés sont aussi plus onéreux.
Trente-six résidences universitaires sont gérées par le Crous dans l'académie de Lille. En moyenne, le loyer pour une chambre de 9 m2 comprenant des sanitaires collectifs s'élève à 133 € par mois
Ras-le-bol. Pour le moment, ils seraient 350 étudiants des résidences Galois (700 chambres) et Camus (800 chambres) à Villeneuve-d'Ascq à refuser purement et simplement de régler leur loyer. Le mouvement, initié par trois syndicats et organisations étudiantes (Feruf, UEC et CGT-Crous), réclame l'amélioration des conditions d'hébergement en résidence universitaire. Et selon nos informations, il devait s'étendre hier soir à la résidence Chatelet, à Lille.
Pour l'heure, Martine Muller, directrice du Crous de Lille, préfère temporiser. « Je ne sais pas si ceux qui ne paient pas leur loyer sont des étudiants qui ont des difficultés financières ou des grévistes. » Mais elle met ces derniers en garde : « Ils s'exposent à une procédure de recouvrement. » Ce qui n'effraie aucunement Nicolas, résident d'Albert-Camus : « Les bâtiments sont insalubres. Cette grève, ça les obligera à faire quelque chose. » L'état de la chambre de Benoît, au pavillon V, atteste de la vétusté de cette résidence, construite dans les années 1970 : 9 m2 sans sanitaires, peintures défraîchies et murs tachés par l'humidité. Une femme chargée de l'entretien des lieux s'applique chaque jour à nettoyer les sanitaires collectifs et la cuisine rudimentaire de son bâtiment, composée en tout et pour tout d'un évier et de quatre plaques de cuisson. « En ce moment, je suis seule, car les arrêts de travail ne sont pas remplacés », confie-t-elle.
Pour Olivier Crammer, secrétaire général de l'union nationale CGT-Crous, les conditions de vie dans les résidences universitaires n'ont cessé de se dégrader : « En 1990, il y avait en moyenne quatre femmes de ménage par bâtiment. Aujourd'hui, elles ne sont plus que deux. »
Pour améliorer la situation à la résidence Albert-Camus, des petits travaux d'électricité ont pourtant été initiés l'année dernière. « Le problème, c'est qu'on ne peut rénover que 300 logements à la fois, si on ne veut pas mettre les étudiants à la rue », explique Martine Muller, directrice du Crous de Lille. « A Camus, il est prévu que d'ici 2011, le bâtiment U soit rénové, avec l'installation de sanitaires individuels », poursuit-elle. Problème : les logements rénovés sont aussi plus onéreux.
Trente-six résidences universitaires sont gérées par le Crous dans l'académie de Lille. En moyenne, le loyer pour une chambre de 9 m2 comprenant des sanitaires collectifs s'élève à 133 € par mois